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MAIS QU’EST CE UN ÉCOMUSÉE ?
La définition originelle élaborée par Georges-Henri RIVIÈRE et Hugues de VARINE a été adoptée en 1971 lors de la Neuvième conférence du Conseil International des Musées en ces termes : " musée éclaté, interdisciplinaire, démontrant l’homme dans le temps et dans l’espace, dans son environnement naturel et culturel, invitant la totalité d’une population à participer à son propre développement par divers moyens d’expression basés essentiellement sur la réalité des sites, des édifices, des objets, choses réelles plus parlantes que les mots ou les images qui envahissent notre vie."
Sources Écomusée du Creusot-Monceau
La définition de Georges-Henri RIVIÈRE, le père des écomusées
Plus de détails :
Définition de Georges Henri RIVIÈRE 13 janvier 1976
Un écomusée, ce n’est pas un musée comme les autres.
Un écomusée, c’est une chose qu’un pouvoir et une population conçoivent, fabriquent et exploitent ensemble. Ce pouvoir, avec les experts, les facilités, les ressources qu’il fournit. Cette population, avec la participation de ses forces vives de toutes générations, selon ses aspirations, ses savoirs, ses facultés d’approche.
C’est un miroir où cette population se regarde, pour s’y reconnaître, où elle cherche l’explication du territoire auquel elle est attachée, jointe à celle des populations qui l’y ont précédée, dans la discontinuité ou la continuité des générations. Un miroir que cette population tend à ses hôtes, pour s’en faire mieux comprendre, dans le respect de son travail, de ses comportements, de son intimité.
C’est un musée de l’homme et de la nature. L’homme y est interprété dans son milieu naturel. La nature l’est dans sa sauvagerie, mais telle aussi que la société traditionnelle et la société industrielle l’ont adaptée à leur usage.
C’est un musée du temps, quand l’explication remonte en deçà du temps où l’homme est apparu, s’étage à travers les temps préhistoriques et historiques qu’il a vécus, débouche sur le temps qu’il vit. Avec une ouverture sur les temps de demain, sans que, pour autant, l’écomusée se pose en décideur, mais en l’occurrence, joue un rôle d’information et d’analyse critique.
Un musée de l’espace. D’espaces ponctuels, où s’arrêter. D’espaces linéaires, où cheminer. Un conservatoire, dans la mesure où il aide à préserver et mettre en valeur le patrimoine de culture et de nature de la population concernée.
Un laboratoire, dans la mesure où il est matière à études théoriques et pratiques, autour de cette population et de son milieu.
Une école, dans la mesure où il aide à la formation des spécialistes intéressés à cette population et à son milieu, où il incite cette population à mieux appréhender les problèmes de son propre avenir.
Ce conservatoire, ce laboratoire, cette école s’inspirent de principes communs : la culture dont ils réclament est à entendre à son sens le plus large, et ils s’attachent à en faire reconnaître la dignité et l’expression artistique, de quelque couche de la population qu’en émanent les manifestations. Ils ne s’enferment pas en eux-mêmes, ils reçoivent et donnent.
Certes, tout n’est pas rose, dans cette croissance de l’écomusée. Il y a, de la part des responsables, le risque de mettre une population en cage à la façon d’un animal dans un zoo, et le risque de manipuler cette population. Il y a les équivoques d’un statut flottant entre autogestion et tutelle. Il y a récupérations abusives d’une image de marque en faveur montante. Ce sont là péripéties, obstacles que la patience et l’impatience aident à surmonter. Vers le plein épanouissement d’une institution polyphonique, carrefour de l’espace et du temps.
